25 randonneurs se retrouvent parking des écoles à Fargues Saint-Hilaire dont Patricia venue faire un galop d’essai.C’est Corinne qui a en charge le groupe et Marc fera les commentaires adéquats.Ce grand circuit de 12,8 km nous fera faire le tour de Fargues Saint-Hilaire en passant par Cénac et Carignan-de-Bordeaux, la plupart du temps sur de beaux chemins ombragés. Nous y découvrirons entre autres : le vieux bourg de Fargues, des arbres remarquables, des lavoirs, des châteaux, une ancienne voie ferrée, des grottes et bien d’autres surprises !

Tout d’abord l’ancienne mairie-école.

La situation globale de l’enseignement primaire en France apparaît médiocre à la chute de l’Empire (abdication de Napoléon 1er en 1815), qui ne s’en est guère préoccupé. Beaucoup de ces bâtiments utilisés pour la classe sont inadaptés et dépourvus de cour, de préau ou encore de toilettes.

Après la défaite de 1870 (guerre contre la Prusse) que l’opinion générale attribue à la supériorité de l’éducation primaire prussienne, l’École fait l’objet d’efforts particuliers afin d’être en mesure de préparer les futurs citoyens. La grande loi en matière de construction scolaire est promulguée le 1er juin 1878 et oblige les communes à construire des maisons d’écoles.

L’école type de la 3ème République est constituée de la mairie au centre, en légère avancée de façade surmontée de la devise républicaine, des écoles de garçons et de filles de part et d’autre et du logement du maître à l’étage.

C’est ainsi que la commune de Fargues Saint-Hilaire se dote en 1874 d’un ensemble mairie-école.

Il existait trois moulins sur la commune de Fargues Saint-Hilaire, un à eau sur le ruisseau de la Canterane, et deux à vent. Ces moulins permettaient à la population essentiellement rurale de moudre leur production locale de blé pour produire de la farine.

Le moulin des écoles ou moulin rouge est le seul des deux moulins à vent à être visible et encore en élévation, bien qu’il soit difficile pour celui qui n’est pas au courant de se rendre compte que cette tour est bien un ancien moulin à vent.

Situé en hauteur, sur une ligne de crête, pour profiter au maximum des vents, ce moulin est un moulin tour : constitué d’une tour maçonnée en moellons, il était surmonté d’une toiture orientable dans le sens du vent, qui supportait des ailes fixées à un axe horizontal.

En 1865, Jean Richet, charpentier de moulins, vend le moulin et un lopin de terre à Jean Cassignard, tailleur de pierre. C’est certainement à cette époque que le moulin cessa son activité et que le nouveau propriétaire transforma le moulin en tour à créneaux et y accola une maison construite en pierres de tailles.

L’église Saint-Hilaire

L’église actuelle n’a été construite qu’en 1846 à quelques centaines de mètres de l’ancienne église romane, sur un terrain donné par les propriétaires du Château Beauséjour. Cette première église qui présentait fissures et lézardes suite au tremblement de terre de 1759 fut rasée et remplacée par le nouvel édifice.

Malgré sa date de construction relativement récente, la nouvelle église a subi plusieurs rénovations nécessaires suite aux nombreuses lézardes apparues sur les murs des bas-côtés et au plafond. En 1985, 60 micro-pieux sont enfoncés à 10 mètres de profondeur pour renforcer les fondations.

L’ancien presbytère

Nous sommes ici au coeur de l’ancien village de Fargues Saint-Hilaire. En effet l’ancienne église romane se situait au milieu du cimetière actuel au bout de la rue, à quelques dizaines de mètres de là.

C’est une belle bâtisse construite au 18e siècle en moellons comprenant plusieurs parties formant un “L” autour d’un jardin et d’une petite cour. Vu son emplacement et sa fonction, c’est surement l’un des plus vieux bâtiments de la commune encore debout.

Et oui, prudence, on respecte les consignes.Direction le…Passons devant un surprenant mur réalisé en de plusieurs centaines de tuiles canal empilées les unes sur les autres ; c’est le dernier témoin de l’ancienne tuilerie de Fargues.Le lavoir de la tuilerie

Le lavoir de la tuilerie est un des deux lavoirs publics encore visibles à Fargues Saint-Hilaire. Il a été construit en 1927 près d’une source en bordure du chemin de Musset. Les habitants alentours, principalement ceux de la Tuilière et de Marron, venaient rincer leur linge au lavoir. C’était un lieu éminemment social dans chaque village. Les femmes s’y retrouvaient une fois par semaine ou plus, et échangeaient les toutes dernières nouvelles du village et des parages.

Le nom “de la tuilerie” vient du fait qu’il existait ici une ancienne tuilerie qui a perduré jusqu’en 1920. En exploitant un gisement d’argile, elle fournissait les matériaux indispensables aux constructions locales : tuiles creuses qui recouvrent la majorité des toits alentours, ainsi que briques et carreaux utilisés pour les souches de cheminées et les sols.

Une petite montée par un chemin bien agréable.

Une bien belle glycine et
Un arbre portail.En arrivant sur Escorgeboeuf, Corinne joue du sécateur pour nous faciliter le passage.La vallée de la Canterane

Au fond du vallon, le cours du ruisseau de Canterane vient se jeter dans la Pimpine un peu plus en aval. L’endroit est bucolique avec ses pentes couvertes de prairies.

Le nom du lieu “Escorgeboeuf” est pour le moins surprenant et reste un mystère encore aujourd’hui. L’explication la plus logique serait de penser à un endroit où on égorgeait les boeufs, une sorte d’abattoir … ou bien un incident où un boeuf aurait été égorgé par une bête sauvage et qui aurait marqué les esprits ? 

Maison du garde-barrière.

La garde de la barrière était souvent confiée à une femme, épouse ou veuve d’un cheminot de la voie. Le confort de ces maisonnettes était réduit à leur plus simple expression : quatre petite pièces, pas de sanitaire ni d’eau courante ou d’électricité (parfois jusqu’en dans les années 60). Seul un petit poêle à charbon assurait le chauffage de l’ensemble. Souvent ces maisons “jouet” possédaient un jardinet pour améliorer l’ordinaire par quelques légumes, et en élevant poules et lapins…

Nous suivons pendant quelques kilomètres la piste cyclable encombrée de chutes d’arbres.Et Marc de faire des commentaires sur l’origine de cette piste cyclable.

Ancienne voie ferrée. Cette longue piste cyclable qui serpente en fond de vallée est en fait un ancien chemin de fer.

Après la première guerre mondiale, et face au développement du trafic routier, la ligne amorce un déclin inexorable. En 1951, l’unique train de voyageur disparaît définitivement, et en 1979 la ligne cesse complètement son activité. En 1996 le Conseil Général de la Gironde rachète l’emprise ferroviaire entre Latresne et Sauveterre et crée la piste cyclable Roger Lapébie sur un tracé de 54km.

Les Anciennes carrières.Et Denis fait le pitre.

Les nombreuses carrières que l’on peut voir ici le long de la piste cyclable étaient, à partir de 1873, desservies par la voie ferrée Bordeaux-La Sauve qui passait à l’emplacement de la voie verte. On peut encore voir ça et là, le long de cet ancien chemin de fer, les restes de quais aménagés pour faciliter le chargement des pierres, aujourd’hui en partie envahis par la végétation.

A partir du 20e siècle, l’activité a fortement ralenti. Si certaines carrières ont été réutilisées comme champignonnières, la plupart ont été abandonnées.

La bambouseraie.

Coraline et Elie en pause photo.

Le Château Léon.Une petite pose et quelques commentaires.

Ce domaine, dont le nom à l’origine était Camelon, faisait partie intégrante du château Carignan et s’en est détaché à la suite de deux ventes successives peu avant la Révolution.

Le domaine d’origine, appelé communément « la ferme du château Léon », est composé de plusieurs bâtiments édifiés à diverses périodes du 18e siècle, organisés autour du logis du fermier : logement de domestiques, chai, cuvier, écurie, cour, puits …

Le vin produit grâce à l’exposition et à son terroir était de grande qualité. En 1874, le vignoble était au maximum de sa production et on y récoltait 300 hectolitres de vin majorité de vin rouge. Les propriétaires, trop à l’étroit dans leur demeure campagnarde, firent construire tout à côté, un château dans le style de l’époque. Terminé en 1890, il est maintenant appelé « château Léon ».

Après plusieurs années d’abandon, il a été réhabilité en résidence composée de plusieurs appartements.

Le Château Carignan.

Situé pratiquement en face de l’église, de l’autre côté du petit vallon creusé par un affluent de la Pimpine, ce château dont l’histoire remonte au moins au 13e siècle est sans doute à l’origine de la paroisse de Carignan. La situation du vieux bourg de Carignan et plus particulièrement de l’église est intimement liée à l’histoire du premier château de Carignan.

Au 16e siècle, après plusieurs changements de propriétaires, d’importants travaux furent entrepris sur le château actuel, notamment pour agrandir le côté est. En 1814, le château fut acheté par le marquis de Casapalacio et subit une réfection complète car il était en piteux état. C’est à cette époque que les armoiries du marquis furent ajoutées au dessus de la porte d’entrée de la tour de la cour intérieure.

En 1892 le château fut acheté par Honoré Picon, fils de Gaëtan Picon, fondateur de la marque « Amer Picon ». Le château fut entièrement rénové et agrandi par l’addition d’une orangerie, un nouveau cuvier et des chais. A cette époque, le château prit définitivement le nom de Château Carignan. Depuis plusieurs propriétaires se sont succédés.

Le château est sans aucun doute le plus beau monument de Carignan-de-Bordeaux et aussi le plus emblématique, puisque que grâce à son excellent vin, le nom « Carignan » fait le tour du monde.

On descend maintenant vers le fond d’un vallon.

Et c’est là que le magnanime « Bruno » porte secours à un vététiste en perdition.

L’éolienne Bollée.

A la fin du 19e siècle, Honoré Picon, fils du fondateur de la marque « Amer Picon », fait édifier une éolienne dans le bas de son domaine Baritault pour exploiter une source toute proche.

Cette curieuse et magnifique éolienne était donc utilisée pour pomper l’eau du ruisseau et la remonter jusqu’au château d’eau du domaine Baritaud situé dans la tour « donjon », en contre-haut de la colline.

Construite en 1896 par Ernest-Sylvain Bollée, industriel au Mans, elle demeure une des seules éoliennes Bollée encore en élévation dans notre région. Formidable témoin du patrimoine industriel de cette époque, elle mériterait d’être sauvegardée et restaurée comme par exemple celle du château de Beauval à Bassens.

Une ancienne cressonnière en désuétude.

Nous nous retrouvons au parking où Joelle nous offre le « pot de l’amitié » en ce jour d’anniversaire.

Animateur organisateur : VILLAR Corinne

Reconnaissance : Corinne , Marc et Brigitte

Distance :  12,8 km – dénivelé 129 m

Indice d’effort : niveau 1-  facile (distance + dénivelé)

Indice de risque : niveau 1 – assez facile (configuration terrain, météo)

Indice technique : niveau 1 – assez facile (hauteur d’obstacles)

Trace.    Randonnée de Fargues St.Hilaire

LES PARTICIPANTS

Afergan Elie

Barbirato Annie

Baron Marc

Bouet Francine

Breil Myriam et Bruno

Cantillac Marie-Claude

Cerdan Coraline

Champarnaud Valérie

Garcia Norbert

Gaudière Danielle

Lagorce Pierre

Maison Nicole et Patrick

Marcandella Jean-Christophe

Martin Marie-Jo

Noël Françoise et Fred

Rischard Sylvie et Philippe

Sopéna Emmanuelle

Thomas Joëlle et Denis

Villar Corinne

Patricia (en essai)